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En juillet 1939, le Groupement
des Escadrons du Maroc du 1er Régiment Étranger de Cavalerie, stationné
à Midelt, forme le 2ème Régiment Étranger de Cavalerie commandé
par le Colonel Farine. Héritier du Régiment Dauphin Étranger
Cavalerie, créé en 1666 par Louis XIV au nom de son fils, le 2ème
Régiment Étranger de Cavalerie prend pour devise celle du Dauphin,
" PERICULA LUDUS" et pour insigne, le Dauphin qui timbrait les Étendards
de son ancêtre avec les deux dates :
- 1666, correspondant à la création du Dauphin Étranger
- 1939, correspondant à celle du 2ème Régiment Étranger
de Cavalerie
voici la composition du régiment :
- État-major, à Midelt : Lieutenant-Colonel Farine, commandant
le régiment. Chef d'Escadrons Billon, commandant le groupe à cheval. Capitaine
Aubry, Adjoint. Lieutenant Marque, trésorier. Lieutenant Zur Nedden, officier
chargé des transmissions. Lieutenant Rivière, officier chargé du matériel.
- Troisième escadron, à Bou-Malue : Capitaine Renucci.
- Quatrième Escadron, à Midelt : Capitaine Lennuyeux.
- Cinquième Escadron, à Ouarzazat: Capitaine Guibert.
Si le 2ème Régiment Étranger de Cavalerie reste au Maroc
à la déclaration de la guerre, une partie de ses éléments, notamment ses
cadres, passent au G.R.D 97, lors de sa formation. Le G.R.D, est commandé
par le Colonel Lacombe de la Tour qui trouve une mort glorieuse, au Bois
de Noroy, le 9 juin 1940. La dissolution du Régiment est prononcée le
15 novembre 1940 et son étendard confié au 1er Régiment Étranger
de Cavalerie.
Pendant 5 ans, il s'acquittera de cette tache avec dévouement et ponctualité,
participant en outre à toutes les manoeuvres des Troupes du Maroc et remportant
de nombreux prix dans les compétitions d'instruction et de sport.
- Le 26 avril 1946, le Chef de Corps reçoit à Sidi Bel Abbès, l'étendard
du régiment qui était gardé à la salle d'honneur du Dépôt
Commun des Régiments Étrangers depuis 1940.
- Le 19 août, part le premier renfort pour l'Extrême-Orient.
- Le 1 avril 1948, le régiment est réorganisé sur la base d'un nouveau
tableau d'effectifs et le 4ème escadron est dissout. En juin il
participe au maintien de l'ordre dans la région d'Oujda ,de Martimprey,
de Berkane et de Berguent. En juin 1949, le 4ème escadron destiné
à Madagascar est reformé à Sidi Bel Abbès aux ordres du Capitaine Calmels,
et s'embarque le 24 juillet.
- Le 28 octobre 1950, le régiment perd son plus ancien légionnaire, le
Chef d'Escadrons Vatchnadzé, qui part à la retraite après 25 années de
Commandement d'Unités de Cavalerie Légion.
- Le 25 février 1952, le régiment reçoit le 4ème escadron rentrant
de Madagascar cet escadron est dissout et le personnel revient au régiment.
- Le 1 juin 1949, création du 4ème escadron de jeeps blindées à
Sidi Bel Abbès. Il embarque dès sa constitution à destination de Madagascar.
A son arrivée, dans la Grande Ile, il forme, avec le 4/4REI et la 1er
compagnie de Génie Légion le Groupement des Unités de la Légion Étrangère
de Madagascar.
- Le 15 décembre 1951, le Groupement est dissout après avoir rempli sa
mission jusqu'au bout. Le 4ème escadron aura parcouru à bord de
ses jeeps plusieurs milliers de kilomètres au cours des cette campagne.
- Le 25 février 1952, dissolution de l'escadron à son arrivée à Oujda.
A partir du mois d'août 1953, le climat change au Maroc. Des émeutes
sanglantes nous coûtent le 16 août, un sous-officier, un brigadier-chef
et deux légionnaires. Le principe même de la présence française est contesté
et les indigènes commencent à s'agiter aux ordres.
Les Beni Snassen restent le bastion traditionnel des rebelles de l'Oriental.
Après avoir eu des matériels très divers, le régiment est complètement
réorganisé dans les premiers mois de 1954. Organiquement, il comprend
:
- L'Escadron de Commandement et des Services.
- Un escadron de reconnaissance ( 1 ) stationné au Camp Roze.
- Deux escadrons A.M.X.F.L.11 ( 2 et 3 ) stationnés au Camp Clark.
Pendant les années 1955 et
1956, le régiment se partage les missions peu fructueuses du D.I.R ( Détachement
d'Intervention Rapide ) et les longues attentes du P.S.R ( Plan de Sécurité
Rapide ). De temps en temps, les escadrons isolés ou avec un P.C tactique,
vont en Algérie, pour de brèves opérations.
- Le 25 octobre 1955, le 2ème Groupement Amphibie du 1 er R.E.C,
rapatrié d'Extrême-Orient arrive à Oujda.
- Le 28, il est présenté à l'Étendard par le Colonel Legendre ancien
chef de corps du 2ème Groupement Amphibie. Dissout, le Groupement
forme le Groupe d'Escadrons Portés du 2 ème R.E.C à compter du
1er novembre. Il est stationné à Meknès et comprend :
- Un Etat-Major
- Un Escadron d'Automitrailleuses ( 4 )
- Un Escadron Porté sur Scout-Car ( 5 ).
A son tour le Groupe d'Escadrons
Portés est dissout le 1er mai 1956 et seul subsiste le 4ème escadron.
LAGHOUAT-NÉGRINE 1956-1958
Depuis dix ans, le régiment tient
garnison à OUJDA quand sonne enfin l'heure de l'évasion.
- Le 27 juin 1956, le 1er escadron bientôt renforcé par le 4ème
escadron part pour BOU ARFA / FIGUIG.
- Le 20 septembre, le 3ème escadron et les éléments
de l'E.C.S vont à leur tour à BOU ARFA. Entre temps, le 5 août,
le 2ème escadron est affecté à la 10 Division Aéroportée. Il embarque
ses chars tout neufs ( F.L.10 ) pour participer, aux ordres du Capitaine
HAUTECHAUD, à la campagne d'ÉGYPTE. Au retour, il est affecté au
1 R.E.P, avec lequel il participe, comme l'escadron Blindé, aux opérations
d'Algérie. Dissout au début de l'année 1958, son personnel est affecté
soit dans les compagnies du R.E.P, soit à l'Escadron Amphibie d'ARZEW.
- Le 29 septembre 1956, à 13 heures le 3ème escadron quitte définitivement
le MAROC pour l'Algérie, bientôt suivi par tous les Escadrons.
Il bivouaque à BISKRA. - - Le 24 novembre, les derniers éléments du régiment
arrivent à OUARGLA. Le régiment est à ce moment à trois escadrons du même
type :
- Un P.C.S ( poste de commandement et de soutien )
- Deux pelotons d'Automitrailleuses
- Deux pelotons portés sur 6X6
- L'E.C.S a reçu des aménagements sahariens. Pour Noël 1956, l'implantation
du régiment est la suivante :
- Le Poste de Commandement du Chef de Corps est à OUARGLA. Le Premier
escadron ,aux ordres du Capitaine BETHOUART est à TOUGGOURT, M'RAIER,
CHEGGA.
- Le Troisième escadron, aux ordres du Capitaine REGLADE est à GHARDAIA,
METLILI, LAGHOUAT.
- Le Quatrième escadron, aux ordres du Capitaine de SAINT CERAN est à
OUARGLA.
1957
Le 18 janvier, le Lieutenant-colonel
OGIER de BAULNY, prend le commandement du régiment. A la fin du mois,
le Chef de Corps fait mouvement sur GHARDAIA avec son P.C tactique.
- Le 1er février, il prend le Commandement du Sous Secteur de LAGOUAT/METLILI
DES CHAMBAA. -
- Le 22 mars 1957, l'implantation du 4ème escadron devient la suivante
: SIDI MAKLOUF ( P.C ) ,TADMIT. Au début d'août, le P.C, les 2ème
et 3ème escadrons sont implantés à LAGHOUAT. Le Chef de Corps prend
alors le Commandement du Sous-Secteur de LAGOUAT. Le 1er escadron est
gardé par le Territoire de TOUGGOURT en dépit des ordres de la dizième
Région Militaire. Le Colonel décide alors un coup de main, il se rend
à M'RAIER et le 6 mai, ramène le 1er escadron à LAGHOUAT. Dès son arrivée
dans le secteur de LAGHOUAT, le régiment mène activement de front opérations
et pacification :
- en avril 1958, l'atmosphère aura complètement changé. De multiples opérations
décevantes font connaître aux cadres et légionnaires les pistes
et djebels dans un rayon de 300 kilomètres.
- Le 21 mai 1957, a lieu au KEF MIMOUNA dans le djebel ; AMOUR le premier
engagement sérieux du régiment par le 3ème escadron renforcé d'un
peloton du 1er escadron. Les opérations se poursuivent dans la GAADA D'AFLOU,
dans le BOU KAHIL, dans le SENALBA.
- Le 11 juin, est occupé par le 3ème escadron, le 4ème reste
à SIDI MAKLOUF et TADMIT.
- Le 2 juillet, à la suite d'une embuscade dans les gorges de MESSAAD,
le régiment renforcé par les 2 et 3 C.S.P.L défait une bande rebelle près
de ZACCAR au KEF EN NASSEUR. 80 rebelles restent sur le terrain avec autant
d'armes dont un F.M (fusil-mitrailleur). Patrouilles, embuscades, ouvertures
de routes, escortes se multiplient. Plus d'une quinzaine de véhicules
sautent sur mines : une cinquantaine de mines sont détectées et détruites.
A différentes reprises, l'Adjudant MAHIQUES, Chef de la Harka, se faisant
passer pour rebelle, arrête ou fait arrêter plusieurs chefs et ravitailleurs
F.L.N.
A partir d'août 1957, le rythme des opérations diminue de plus en
plus. BELLOUNIS plus aventurier que leader du M.N.A ( mouvement national
pour l'Algérie ), se propose d'assurer seul l'ordre dans la région DJELFA/LAGHOUAT.
Après des travaux de pistes dans le djebel AZEREG, de grandes sorties
vers EL ABIOD, de périodiques reconnaissances de la GAADA, le régiment
part pour le barrage Est.
1958
Le 12 avril 1958, le 4ème
escadron et le P.C font mouvement sur NEGRINE. En avril 1958, deux escadrons
reçoivent la mission "HERSE" . En juin, tout le régiment est sur le barrage
tunisien à NEGRINE, ou ,pendant des mois, il assurera la sécurité de la
frontière.
- Les 26 et 27 juin, le régiment taille en pièces une bande qui tentait
de passer le barrage à ZARIF EL OUAR. Au soir du 27, le bilan est le suivant
:
- 61 rebelles tués.
- 54 prisonniers.
- 81 fusils de guerre.
- 3 mitrailleuses.
- 2 fusils mitrailleurs.
-1 P.I.A.T
Le balayage de la Herse continue....
DJELFA 1958-1962
Enfin, le 5 décembre 1958, le
régiment quitte le barrage et prend la route de DJELFA. Le P.C, l'E.C.S,
le 4ème escadron s'installent à DJELFA. Le 1er escadron à ZACCAR.
Le 3ème escadron au bordj du ROCHER DE SEL. Dès l'arrivée dans
ce secteur bien connu, la chance nous sourit et la fin de l'année est
marquée par des succès :
-Le 26 décembre, au djebel GROUN, le régiment, contre un légionnaire blessé,
tue 15 rebelles, en fait 8 prisonniers et récupère un F.M. et 11 fusils
de guerre.
- Le 30 décembre, alerté par l'aviation, les 4èmes et 1er escadrons
font dans le SENALBA, le bilan suivant : 12 rebelles tués, 16 prisonniers,
11 fusils de guerre, 1 P.M. Quand au 3ème escadron, détaché à BOGHARI,
il tue un rebelle sur la R.N.1 et récupère un P.M. Nous perdons deux légionnaires
tués et un blessé.
1959
L'année 1959 s'ouvre également
sous des auspices favorables.
- Les 12 et 13 janvier, en opération dans le massif de CHAREF et alerté
par une fusillade entre F.L.N et M.N.A, le régiment intervient et après
une poursuite, tue 3 rebelles, en capture 14 et récupère 17 armes. Un
légionnaire est blessé.
- Le 28 janvier, au cours d'une opération dans le djebel SAHARI, le 3ème
escadron reste de 9 heures du matin jusqu'à 15 heures 30, poursuit au
pas de course une bande rebelle, la rejoint et bientôt rallié par
les autres escadrons, met hors de combat 34 rebelles récupérant 16 fusils
de guerre et un P.A. ( Pistolet automatique ).
- Le 14 février, au djebel ATRECH, le régiment est cloué au sol par des
tirs d'une précision remarquable et, perdant 5 blessés, ne peut exploiter,
gêné par le temps qui interdit tout appui, par contre quelques jours plus
tard il prend sa revanche :
- Le 19 février, aux djebels FAIDJA et SERDOUN, le 3ème escadron
envoyé vérifier un renseignement abat 30 rebelles, récupère un F.M et
14 fusils. Il y a un blessé. Le 1er escadron arrivant à la rescousse est
fortement accroché et subit au début des pertes :
- Un tué, 9 blessés dont le Lieutenant de BELLOY. Mais rien ne peut arrêter
les légionnaires et bientôt avec l'aide des autres escadrons, le
premier bouscule les résistances et après un combat au corps à corps,
l'ennemi est anéanti. Le 4ème escadron perd le Chef MONACCO. Le
soir on compte 90 rebelles tués, 17 prisonniers, 2 F.M, 1 P.M, 46 fusils
de guerre, 115 grenades, 8300 cartouches etc...
L'activité du régiment déborde sur le secteur voisin et sa chance l'accompagne
à BOU SAADA.
- Les 27 et 28 mars, une éclatante victoire est remportée au ZEMRA ou,
ne perdant qu'un légionnaire et 4 blessés, le régiment met 110 rebelles
hors de combat (dont 43 prisonniers ) récupère 82 armes de guerre ( dont
5 F.M; à mettre au compte du 3ème escadron ).
Par contre le 1 avril, au GROUN EL KEBCH, sévèrement accroché à la tombée
du jour, le régiment perd 2 légionnaires et 6 blessés sans avoir le temps
d'exploiter. Le P.C , lui même se distingue, le 14 avril en débusquant
un groupe rebelle, en tuant 2, en capturant 6 avec 2 fusils de guerre.
Il réitère son exploit le 4 mai près du TAOUZARA en prenant en chasse
une équipe rebelle que coiffe le 3 escadron : 3 prisonniers, 2 fusils
de guerre, 2 P.A.
Le 12 mai, est un jour de deuil pour le régiment, qui perds l'un de ses
plus brillants officiers, le Capitaine GUYOT, tué à DAMIETTE dans un accident
d'auto. Arrive la période d'été ou l'expérience acquise et la chaleur
amènent la dispersion des bandes et ne permettent que des résultats partiels.
- Le 7 juin, le 1er escadron au djebel MAHREGUE met 9 rebelles hors de
combat et récupère 10 fusils.
- Du 8 au 21 juillet, le régiment au complet participe à l'opération "
étincelle " dans les monts du HODNA ( région de M'SILA ).
- Le 16 août, au djebel MESSAAD ( BOU SAADA ) le 4ème escadron,
durement pris à partie, perd 2 légionnaires et 7 blessés mais appuie le
1er escadron, permettant la mise hors de combat de 10 rebelles et la récupération
de 8 armes de guerre.
- Du 16 au 30 septembre, le régiment est à ALGER en maintien de l'ordre,
rongeant son frein de voir la fraîcheur revenir sans pouvoir en
profiter. Lorsqu'il est relâché, c'est pour reprendre dans
les Secteurs de DJELFA et de BOU SAADA une activité intense contre un
adversaire plus dilué.
- Le 11 octobre, dans le BATEN : 16 rebelles hors de combat et 9 armes
de guerre.
- Le 19 octobre, dans le CHAREF : 5 rebelles hors de combat et 4 armes
de guerre.
- Le 27 octobre, dans le MDAOUAR, un groupe de pelotons du 4ème
escadron( un peloton d'A.M, un peloton porté est arrêté par un F.M, le
déborde et donne l'assaut : 13 rebelles hors de combat, un F.M, 10 fusils
de guerre.
- Le 29 octobre, par un groupe de pelotons du 4ème escadron: 3
rebelles hors de combat, 3 fusils de guerre.
- Le 13 novembre, le 4ème escadron détruit un groupe rebelle dans
l'oued MOUSSA : 10 rebelles hors de combat, 10 armes de guerre. Il perd
un légionnaire.
- Le 14 novembre, héliporté au KEF EL FEDJ, les pelotons portés du 4ème
escadron et un peloton du 3ème escadron mettent 9 rebelles hors
de combat et récupèrent 9 armes de guerre.
- Le 18 décembre, le 3ème escadron au KEF EL DJAHFA, tue 5 rebelles
et récupère 5 fusils de guerre.
- Le 28 décembre, au djebel RHARBI le régiment fait 10 prisonniers récupérant
5 fusils de guerre et un P.A.
- Le 9 janvier, le 3 escadron fait deux prisonniers et récupère 4 fusils
de guerre et un P.A.
- Le 16 janvier, un groupe du 1 escadron fait, près de ZACCAR trois prisonniers
avec trois fusils de guerre.
1960
Mais le début de l'année est
marqué par deux événements importants : devenu le 2ème
escadron ( porté ) du régiment, l'escadron amphibie de la Légion Étrangère,
commandé par le Capitaine PIATON arrive au régiment et le 6 janvier est
présenté à l'Étendard. - Le 17 janvier après trois ans de Commandement
le Lieutenant Colonel OGIER de BAULNY, au milieu d'une tempête de
neige qui a bloqué le 1er escadron à ZACCAR, passe l'Étendard et
le Commandement du Régiment au Lieutenant-Colonel de COATGOUREDEN.
Dans la main de son nouveau Chef de Corps, la meute de PAPA NOIR poursuit
ses exploits.
- Le 21 janvier, alerté par les aviateurs ( observations de traces dans
la neige ) le régiment fouille le GADET MEGLIRES. Vers midi, chaque escadron
a atteint son objectif lorsque le 4ème escadron est attaqué par
une forte bande rebelle embusquée dans les rochers et la végétation. Il
subit quelques pertes mais repousse l'adversaire vers les autres escadrons
qui se resserrent. Le 3ème escadron, passant à l'assaut exterminera
la presque totalité du reste des éléments adverses. Nous perdons 5 hommes
( dont 2 sous-officiers ) et 4 blessés mais le bilan se monte finalement
à 63 rebelles tués, 2 prisonniers, 42 armes de guerre dont une mitrailleuse.
Ce bel élan est coupé par un passage à ALGER du 25 janvier au 3 février.
- Le 6 février, le 4ème escadron au SAHARI met trois rebelles hors
de combat et récupère 2 armes.
- Le 22 mars, les escadrons sont en train de fouiller divers massifs du
CHAREF, lorsque vers 16 heures, les T.6 signalent 4 hommes se camouflant
dans le djebel MAHREG. En moins d'une heure les escadrons ont démonté
et rallié. Au cours de l'assaut du 2ème escadron, le Maréchal des
logis BREITKOPF est tué et un légionnaire blessé, mais 21 rebelles sont
mis hors de combat, 1 F. M.12 fusils de guerre et 1 P.A récupérés. A partir
de ce moment il sera difficile de surprendre une bande bien groupée, mais
les résultats partiels se multiplient : 4 rebelles, 4 armes de guerre.
- Le 7 avril, 2 légionnaires tués. / 7 rebelles, 5 fusils de guerre au
ZERCA
- Le 12 avril, ( 2ème escadron ) 1 légionnaire blessé. / 2 rebelles,
2 fusils de guerre
- Le 17 avril, ( 1er escadron ). / 6 rebelles, 6 fusils de guerre dans
l'oued MATMOURA
- Le 14 mai, ( 4ème escadron ) 1 légionnaire blessé. / 2 rebelles,
1 fusil de guerre
- Le 23 mai, par l'OR au sud de DJELFA. 1 légionnaire et un harki tués,
3 légionnaires blessés. / 7 rebelles, 5 fusils de guerre
- Le 24 mai, par les dème et 2ème escadrons.
- Le 6 juin, dans le djebel MALLEG, un groupe d'escadrons ( 1er et 3ème
) poursuit une bande rebelle. Le Capitaine LAFONT et 2 légionnaires sont
blessés. 30 rebelles sont mis hors de combat, 1 F.M et 24 fusils récupérés.
4 rebelles, 3 armes de guerre
- Le 14 juin, par l'O.R à l'ouest de DJELFA : 1 harki tué, 1 légionnaire
blessé. / 8 rebelles, 1 F.M ,7 fusils de guerre le 5 juillet au ROUAGIB
TENNIB par le 4ème escadron. / 3 rebelles avec leurs armes le 17
aout dans l'oued CHEGGA : 1 légionnaire blessé. / 10 rebelles, 10 armes
de guerre le 11 septembre au djebel CHEBEIBITA (4ème escadron ).
- Le 20 septembre, ayant à sa disposition le régiment moins un escadron,
deux E.M.T du 4 R.T, des compagnies du secteur, un peloton chars du 1
Chasseur, de l'artillerie,des moyens airs et A.L.A.T, le Chef de Corps
prend le Commandement du Quartier Opérationnel du BOU KAHIL et s'installe
à AIN RICH. Jusqu'au 16 novembre, tous ces moyens, remettant en état les
anciennes pistes, en ouvrant de nouvelles, vont ratisser toute la partie
occidentale de ce massif et maltraiter les katiba de Mohamed CHABANE,
mettant hors de combat soit au feu, soit sur renseignements, une centaine
de rebelles, récupérant une centaine d'armes, 70 tonnes de ravitaillement
et des matériels divers y compris deux postes 300.
Le plus dur combat a lieu le 3 octobre, à la cote 985 ou deux katiba invisibles
tant elles sont bien enterrées tiennent tête au régiment. Le 2ème
escadron arrive à occuper une première crête tenue par les rebelles mais
a des pertes importantes. Le 3ème escadron perd un de ses chefs
de pelotons, l'Adjudant-Chef GRAUDEJUS .Le 4ème escadron perd le
Maréchal des Logis Chef JOHNK. Contre 6 tués et 13 blessés chez nous,
les rebelles perdent 21 hommes et 18 armes de guerre. Ayant parfaitement
tiré les leçons des revers qui leurs ont été infligés par le régiment,
les rebelles ne se rassemblent plus en force que dans les massifs rocailleux
et dénudés, ou, dispersés très judicieusement par petits paquets et profondément
enterrés, à l'abri de tout bombardement aérien, ils interdisent de loin
toute infiltration et, aidés par le terrain, ont le temps d'effectuer
des tirs meurtriers sur toute vague d'assaut. Dans ce genre d'opération
l'expérience prouvera qu'il faut désormais compter un légionnaire pour
un rebelle. Le dernier assaut spectaculaire est donné le 22 novembre,
au djebel SAIFOUN ( secteur de BOU SAADA ) : encore ne peut il être effectuer
qu'à 17 heures 15 par suite de la lenteur des bombardements aériens ;
La première ligne de résistance est enlevée, nous perdons 3 tués et 20
blessés qu'il faut évacuer de nuit, mais les rebelles perdent 31 tués,
2 mitrailleuses et 10 armes de guerre.-
- Du 10 au 17 décembre le régiment est appelé en maintien de l'ordre à
ALGER, laissant à DJELFA le 1er escadron qui, bloqué le 15 décembre par
la neige, perd un légionnaire mort de froid.
1961
Dès le début de 1961, le climat
change, le Chef de Corps doit lutter constamment contre la dispersion
du régiment dont les escadrons seront mis périodiquement à la disposition
des secteurs voisins ( MEDEA.BOU SAADA ). Le régiment n'opérera que par
groupe d'escadrons.
- Le 1 février, deux escadrons se heurtent au BOU KAHIL, à la cote 1009,
à des rebelles solidement retranchés sans pouvoir, faute de moyens, exploiter
avant la nuit.
- Le 12, par contre, au Nord Est de BOU SAADA, le commando rebelle qui
rançonnait la ville est exterminé : 25 rebelles hors de combat, 19 armes
de guerre,1 légionnaire est tué.
-L e 20, une autre bande est exterminée dans le BOU MELIL : 21 rebelles
hors de combat, 16 armes de guerre récupérées, 1 légionnaire est tué,
un autre blessé. Puis c'est une série de coup de main des escadrons qui
nous valent 9 rebelles avec leurs armes. Il est inutile de s'étendre sur
les profondes répercussions qu'ont à l'intérieur du DAUPHIN les événements
d'avril. Dès CAMERONE, on sent que la Légion n'a plus sa place sur la
terre d'Afrique. La veillée émouvante du souvenir, pour la première fois,
doit être célébrée dans l'intimité, au bordj du ROCHER DE SEL. Le coeur
serré, toujours amputé d'un ou deux enfants, le régiment n'en continue
pas moins sa chasse : 5 rebelles,5 fusils
- Le 3 mai ( 2ème escadron ). / 6 rebelles, 6 fusils le 9 mai (
2ème escadron) : 3 légionnaires blessés.
Enfin le 19 mai, le régiment retrouve ses katiba retranchées du BOU KAHIL
à la cote 969. Appuyé au plus près par l'aviation, le 3ème escadron
après une série d'assauts, arrive à 300 mètres de la crête mais ne peut
l'atteindre avant la nuit. Pour 20 rebelles tués et 9 armes récupérées,
le régiment perd 4 tués et 7 blessés et apprend sur le terrain par la
radio civile la cessation unilatérale des opérations offensives.
Ce sont alors les tournées de souveraineté au cours desquelles, au djebel
EL ATRECH, le 3ème escadron harcelé met 6 rebelles hors de combat
et récupère 3 armes.
- Le 1 juillet, le régiment est alerté et mis à la disposition du Corps
d'Armée d'ALGER. Le P.C et le 4ème escadron s'installent à BERROUAGHIA,
bientôt relevé par le 2ème escadron. Le 3ème escadron
s'installe à MEDEA. Les escadrons séparément participent au maintien de
l'ordre à CASTIGLIONE et MEDEA. A partir de ce moment,deux escadrons du
régiment seront amputés au profit des Secteurs voisins et bivouaqueront
soit à ARTHUR, soit à BOGHARI, soit à la ferme COTTERAY ou même à bordj
WELVERT.
- Le 3 août, le Lieutenant-Colonel de COUATGOUREDEN , ( muté à la
C.A.R n°1 ) remet l'Étendard et le commandement du régiment
au Lieutenant-Colonel BALDINI. Le DAUPHIN reste mordant mais, manquant
toujours d'un ou deux enfants, ne peut obtenir que des succès limités.
5 rebelles, 2 fusils de guerre les 9 et 10 août.
- Le 17 septembre, il encercle encore une fois 200 rebelles près d'AMOURA
mais les renforts n'arrivent pas à temps pour permettre de boucler. Le
lendemain les katiba encore une fois repérés et encerclées sont à bout
de souffle lorsque l'ordre arrive de démonter. Le plus gros du travail
sera désormais opéré sur renseignements de l'O.R qui assainit DJELFA,
MESSAAD, et permet de récupérer : 2 F.M et une M.G le 26 octobre. 2 F.M
le 15 novembre.
- Le 26 décembre, le Lieutenant BARTHÉLÉMY est blessé dans un attentat.
- Le 4 janvier, deux tueurs avec leurs armes sont arrêtés. Mais le bruit
court déjà que le DAUPHIN n'a plus sa place à DJELFA et qu'il va être
renvoyé à ses sables après avoir mis près de 800 rebelles hors de combat
et récupéré près de 600 armes dont 22 collectives (F.M et mitrailleuses).
BISKRA-1962
- Le 14 janvier 1962,le Chef
de Corps et une partie de l'E.C.S,les 1er, 2ème et 3ème
escadrons font mouvement sur BISKRA ou le régiment prend en charge le
Quartier Saharien, permutant avec le 18 Régiment de Dragons. Après avoir
défilé en ville
le 25 janvier au soir, le 4ème escadron et les éléments
postcurseurs quittent DJELFA le 26 au matin.
A la fin de janvier, le Chef de Corps a pris le Commandement du Quartier
Saharien du Secteur de BISKRA. Le P.C et l'E.C.S en camp de toile sont
installés à ZERIBET EL OUED avec le 2ème escadron. Les 1er et 3ème
escadrons occupent les Oasis de SIDI OKBA et d'AIN NAGA, le 4ème
escadron le bordj de KHANGA SIDI NADJI. Les Services administratifs et
le S.A.R restent à BISKRA sous les ordres du Chef d'Escadrons Major. Les
accords d'EVIAN ( 19 mars ) surprennent le régiment en pleine installation
alors que celui-ci n'eut le temps de reconnaître son domaine de
montagnes et de sable. Dès ce moment, le DAUPHIN est condamné. Participant
au mouvement de resserrement du dispositif des Forces Françaises, le régiment
fait mouvement entre le 9 et le 17 avril, vers la R.N.3
- Le P.C et l'E.C.S à FONTAINE DES GAZELLES.
- Le 1er escadron à la Ferme DUFOURG ( installation SOPEG )
- Le 4ème escadron au Jardin LANDON à BISKRA.
- Le 3ème escadron au P.A.1 à METLLILI suivis le 15 mai par le
2ème escadron qui vient s'installer au bordj d'EL KANTARA et le
12 juin par le 4ème escadron qui après avoir été détaché près d'un
mois à la disposition du quartier d'EL OUED, s'installe à l'hôtel
BERTRAND et à la gare des gorges d'EL KANTARA.
- Le 2 mai, le Chef d'Escadrons du CREST quitte le régiment.
- Le 10 mai, muté à la C.A.R numéro 1, l'Officier-Adjoint le Chef d'Escadrons
REGLADE, présent au DAUPHIN depuis 8 ans emporte les derniers espoirs
du DAUPHIN. Par décision ministérielle du 12 juin 1962, le Régiment est
voué à être rapidement réduit à un groupe de deux escadrons qui rejoindra
le 1 REC. Cette réorganisation entraîne la dissolution du 2ème
Régiment Étranger de Cavalerie. Avec rarement plus de 200 légionnaires
à pied et jamais plus de 300, c'est à dire l'effectif de deux compagnies,
appuyées par 6 pelotons d'A.M rarement complets, le 2ème
Régiment Étranger de Cavalerie, en 5 ans de campagne
d'ALGÉRIE à mis hors de combat:
- 1022 rebelles soit plus que son effectif.
- récupéré 697 armes dont 30 F.M ou mitrailleuses ce qui a permis à un
des Chefs de la Légion de dire : " LE DEUXIÈME RÉGIMENT ÉTRANGER
DE CAVALERIE EST MON PLUS BEAU BATAILLON D'INFANTERIE "
Ses succès, le régiment les doit à ses Chefs successifs et tout d'abord
au Colonel LEGENDRE et au Lieutenant-Colonel OGIER de BAULNY, qui ont
su façonner l'outil à la mesure du terrain et de l'ennemi, l'animer d'un
dynamisme légionnaire et cavalier et forger les liens profond d'estime
et d'amitié qui n'ont cessé d'unir ses cadres Officiers et Sous Officiers.
Créé aux moments de crise, dissout lorsque tout semble aller bien,
le 2ème Régiment Étranger de Cavalerie peut disparaître,
il aura désormais;
" GRACE AU SACRIFICE
DE SES MORTS ET À L'EXEMPLE DE SES ANCIENS UNE TRADITION QUI LUI FACILITERA
SA ROUTE LORSQU'À L'APPEL DE LA TROMPETTE ON LUI DEMANDERA UNE NOUVELLE
FOIS D'APPLIQUER SA DEVISE "AU DANGER MON PLAISIR "
La garde de l'Etendard du 2 REC a été
confiée au Détachement de Légion Etrangère
de Mayotte depuis 1984.
source bibliographique : document manuscrit. Collection privée.
Liste des Chefs de corps du 2ème Régiment
Etranger de Cavalerie:
- Colonel Farine : 1/7/1939
- Chef d'escadrons Billon : 16/9/1940
- Lieutenant-colonel Lennuyeux : 1/6/1946
- Lieutenant-colonel de Chazelles : 7/8/1948
- Lieutenant-colonel Berchet : 1/4/1952
- Lieutenant-colonel Renucci : 19/1/1953
- Lieutenant-colonel Legendre : 12/1/1955
- Colonel Ogier de Baulny : 18/1/1957
- Lieutenant-colonel de Coatgoureden : 17/1/1960 -Lieutenant-colonel Baldini
: 3/8/1961
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