Les véhicules et
engins du 1REC et des unités dérivées |
L'AM WHITE Le
premier engin de combat utilisé par le 1er régiment Etranger
de Cavalerie a apparaître sur les documents est l’Automitrailleuse
White. Ce
principe d’inverseur est d’un avantage tactique évident pour un engin
de reconnaissance, il sera d’ailleurs repris plus tard sur l’EBR. Le
moteur à 4 cylindres donne une puissance de 30/35 CV pour une cylindrée
de 3,672 litres. Refroidis par eau. Boite de 4 vitesses avant et
certainement 2 en arrière. Le réservoir de 1001 permet une autonomie de
250 Km sur route. Selon
le témoignage des anciens ( propos cité par JC Jauffret, auteur d’une
thèse sur le 1er REC ) ce moteur est robuste quoique trop faible
pour le poids du véhicule, et en raison du grand âge des TBC et TAB, il
faut constamment surveiller le niveau d’huile. La
voiture a une vitesse maximum sur route de 46 Km/h et de 12 à 20 Km/h sur
piste, vitesse fort honorable pour l’époque. Dans les terrains
difficiles du sud marocain, ce véhicule peut franchir 100Km par jour,
hors pistes. On
peut noter qu’à l’origine les roues sont à rayons, pus tard apparaîtront
des jantes pleines. Les pneus sont du type increvable « Ducasble
», mais remplacés par des pneumatiques en 1925. on retrouvera plus
tard des pneus increvables sur un dérivé de l’AM White. Les roues arrières
sont doublées, elles seront simples sur la dernière évolution des AM White,
la Laffly-Vincennes. La
tourelle bi-place et le reste de l’engin sont blindés à 8 mm. L’armement
consiste en un canon de 37 mm, modèle 1916, doté de 198 obus et d’une
mitrailleuse Hotchnkiss montée en opposition avec 5500 cartouches. Une
autre est en réserve à l’intérieur, et peut servire en tir anti-aérien,
installée sur une fourche fixée à demeure à l’avant du véhicule. Un sous-officier commande le véhicule.
Il a sous ses ordres un conducteur de marche avant, un conducteur de marche
arrière et un tireur au canon ou à la mitrailleuse. Pratiquement
c'est le chef de voiture qui tire mais pour déplacer la tourelle,
il faut s'aider des épaules et des mains. Malgré tout "elle
fait de bons tirs" dit un ancien.
On peut rappeler que le premier escadron motorisé du 1REC fut le 6ème escadron (voir dossier "Photographies du 6ème escadron/1REC - 1929/1934"). Sur la demande du Maréchal Franchet-Desperey, inspecteur des Troupes de l'Afrique du Nord, le ministre de la guerre décide de former une unité motorisée à Béchar. Cet élément pris le nom de "Détachement d'Automitrailleuses du Sud Oranais". Le premier peloton, sous les ordres du Lt Ducas, se forme à St Germain en Laye, avec des volontaires venus des escadrons d'AM des régiments de métropole. Un peloton de combat sur AM White, et un peloton dit "de circonstance Panhard" arrivent à Colomb Béchard, le 1er février 1929. Cet escadron passe successivement au 2ème Régiment de Saphis, puis au 28ème Escadron du Train. Enfin, le 1er août 1929, il devient 6ème escadron du 1REC. Le même jour, le capitaine Tavernot forme à Bou-Dénib, le 5ème Escadron à 140 hommes et 155 chevaux. Ce n'est qu'en septembre que le Lt Lennuyeux part pour Meknès pour y percevoir l'instruction automobile. Le 5ème Escadron deviendra pleinement motorisé en décembre 1929. Il semble qu'au tout début il ne se compose que de "gros camions Berliet rescapés de la guerre de 1914". Ces deux escadrons formeront le Groupe d'Escadrons Motorisé des Confins Algéro-Marocains. Nous n'avons pas la composition exacte de ces escadrons à leur création, ils sont, nous dit le livre historique du Régiment, articulés de trois pelotons légers et un peloton lourd. Mais en 1934, le 5ème escadron possède sur ses 5 pelotons de combat, un peloton de trois voitures White-Laffly (successeur des AM White) et le 6ème en a 15, certainement en 5 pelotons de 3 voitures. En 1937 un seul peloton du 5ème escadron est équipé d'AM. Peut-on conclure que le 5ème escadron fut un escadron motorisé plus qu'un escadron blindé? Nous n'avons pas encore les documents pouvant l'attester. On peut rajouter qu'il a existé une voiture sans tourelle dite "White allégée". Rien ne dit qu'un tel engin fut en service au 1REC. Références :
Texte écrit par :
Mr PELISSIER recherche tout document ( écrits,
témoignages, photos) sur l'emploi des véhicules militaires
au sein du 1er et 2ème REC.
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